Par Mon Cinéma à Moi le 25 décembre 2019• ( Poster un commentaire )
Une jeune femme sans fortune rencontre un riche aristocrate anglais, qui l’épouse. L’histoire tiendrait du conte de fées, si le souvenir de Rebecca, morte noyée dans des circonstances mystérieuses, ne planait… En 1939, sous la houlette du producteur David O. Selznick, Hitchcock débarqua aux États-Unis. Retrouvant l’atmosphère de la romancière Daphné Du Maurier, dont il venait d’adapter Jamaica Inn (L’Auberge de la Jamaïque), le réalisateur montra que les fantastiques moyens dont disposait Hollywood ne lui faisaient pas peur. II signa un nouveau chef-d’œuvre, inaugurant avec brio la grande série des thrillers psychologiques dont il est devenu le maître.
Mille neuf cent trente-huit. Hitchcock travaille depuis près de vingt ans dans le cinéma – les premiers cartons qu’il a dessinés pour la Famous Player-Lasky datent de 1921… Or, à l’orée des années 1940, le réalisateur n’a encore jamais mis les pieds aux Etats-Unis. Comment un cinéaste de son envergure peut-il se satisfaire des studios anglais, professionnellement bien inférieurs à ceux d’Hollywood ? Hitchcock lui-même se posera la question, car ce n’est pas l’envie qui lui en manquait, comme il le confiera : « J’avais des racines profondes dans le cinéma américain […]. Ne croyez pas que j’étais un fanatique de tout ce qui était américain, mais, pour le cinéma, je considérais leur façon de faire les choses comme réellement professionnelle, très en avance sur les autres pays. […] Je n’étais pas attiré par Hollywood en tant qu’endroit. Ce que je voulais, c’était entrer dans les studios et y travailler. »
Peut-être Hitchcock voulait-il arriver à Hollywood fort d’une réelle expérience ? Quand il se décida à traverser l’Atlantique, le réalisateur avait déjà dirigé vingt-quatre films et travaillé sur une dizaine d’autres. Ses preuves étaient faites : de The Lodger (Les Cheveux d’or, 1926) à Young and innocent (Jeune et Innocent (1937), Hitchcock avait prouvé qu’il figurait au sommet de la production cinématographique britannique, mais aussi qu’il était capable de réaliser des chefs-d’œuvre du niveau des plus grands films du monde entier: Avec une telle filmographie, il n’était pas nécessaire pour Hitchcock d’aller à Hollywood : Hollywood viendrait à lui !
Effectivement, c’est bien ce qui arriva : « Pendant que je tournais The Lady Vanishes (Une Femme disparaît), j’ai reçu un télégramme de Selznick me demandant de venir à Hollywood pour tourner un film inspiré par le naufrage du Titanic. Je suis allé en Amérique pour la première fois après la fin du tournage de The Lady Vanishes, et je suis resté dix jours. C’était en août 1938. J’ai accepté cette proposition de film sur le Titanic, mais, mon contrat avec Selznick ne devant commencer qu’en avril 1939, j’avais la possibilité de faire un dernier film anglais. » Ce fut Jamaica Inn.
Pendant la réalisation de ce dernier opus britannique, les tractations étaient allées bon train avec David O. Selznick. Hitchcock devait être fier d’être contacté par un tel producteur – Selznick était alors le plus réputé des producteurs hollywoodiens, et les énormes moyens dont il disposait ne pouvaient que séduire le Britannique. Preuve de cette incontestable puissance, en 1939, quand Hitchcock débarqua aux Etats-Unis, Selznick était en train de produire l’immense fresque sudiste Gone with the Wind (Autant en emporte le vent, véritable symbole de la démesure hollywoodienne.
« Moi, je préfère le livre. »
Avant de finalement s’arrêter sur l’adaptation du roman de Daphné Du Maurier, Hitchcock avait donc souhaité travailler à un film sur le Titanic. Ce projet abandonné, Selznick pensa un moment confier à son nouveau poulain la réalisation d‘Intermezzo, le premier film américain dans lequel allait jouer Ingrid Bergman. Finalement, ce fut Ratoff qui se chargea du projet, et Selznick annonça qu’il avait acheté les droits de Rebecca. Hitchcock accepta d’autant plus volontiers l’idée qu’il avait lui-même pensé adapter cette œuvre en Grande-Bretagne, avant de se rétracter devant le prix exorbitant des droits à payer… Le premier film américain du réalisateur débutait donc sous les meilleurs auspices. Il s’agissait de marquer un grand coup.
Le contrat avec Selznick ne précisait aucune date. Hitchcock profita de son arrivée aux Etats-Unis pour tâter l’ambiance de son pays d’accueil. Il visita New York et Miami. En mars 1939, il était à Los Angeles. Début juin, le réalisateur fit parvenir à Selznick une première version (très développée selon son habitude) de Rebecca. Selznick s’était fait discret depuis l’arrivée d’Hitchcock, aussi ce dernier pensait-il avoir toute latitude pour mener à bien sa réalisation selon ses propres vues. Quelle ne fut pas sa surprise quand, le 13 juin, il reçut de Selznick un de ses fameux mémos !
Le courrier était si volumineux que, beaucoup plus tard (en 1969 !), Hitchcock ironisera ainsi : « Il était si long que je viens seulement d’en terminer la lecture. » Une phrase du mémo résumait toutes les annotations précises du producteur : « Nous avons acheté Rebecca et nous avons l’intention de tourner Rebecca. » Au yeux de Selznick, Hitchcock s’était trop écarté du roman et il fallait recadrer le scénario sur l’œuvre de Daphné Du Maurier. Le réalisateur s’exécuta, convaincu que «l’histoire des deux chèvres» portait sa part de vérité : « Deux chèvres sont en train de manger les bobines d’un film adapté d’un best-seller, et une chèvre dit à l’autre : «Moi, je préfère le livre.» ! »
Hitchcock et ses scénaristes s’attachèrent donc à suivre plus fidèlement le roman. Des adaptations furent cependant nécessaires. Ainsi, la grand-mère de Maxim disparut du scénario. Quant au code moral hollywoodien, il imposa de trouver une explication à la mort de Rebecca. Le crime de Maxim n’aurait, autrement, pas pu rester impuni. Le scénario prenait forme, ne manquaient plus que les acteurs .
Trouver la perle
Le casting de Rebecca fut un des plus laborieux qu’ait jamais effectué Hitchcock Sans atteindre le délire que connut Hollywood pour trouver la Scarlett O’Hara de Gone with the Wind, il fallut néanmoins plus de trois mois, de mai à août, et de multiples auditions, pour dénicher la bonne Mrs de Winter. Heureusement, Hitchcock avait l’œil sûr, comme en témoignent ses notes à Selznick sur les candidates au rôle. Ainsi, Miriam Pattv : « Trop porcelaine chinoise. Elle devrait jouer le cupidon cassé. Trop fragile. » Majorie Reynolds ? « Pas du tout le type. Trop fille de gangster. » De même, Betty Campbell est « trop boîte de chocolats », Sidney Fox « trop effrontée » et Kathryn Aldrich « trop Russe ». La palme revenait à Audrey Reynolds : « Parfaite pour le rôle de Rebecca qu’on ne voit jamais. »
Finalement, trois jeunes femmes sortirent victorieuses de l’épreuve : Joan Fontaine, Anne Baxter et Margaret Sullavan. De Baxter, qui avait à peine 16 ans, on redoutait qu’elle « ne puisse jouer les scènes d’amour à cause de son âge et de son manque d’expérience. » Sullavan fut un moment favorite. Finalement, Joan Fontaine se vit attribuer le rôle, bien qu’on jugeât qu’elle « [faisait] trop la sainte nitouche et minaudait d’une façon intolérable ». La jeune actrice fut même priée d’écourter sa lune de miel (elle venait d’épouser Brian Aherne) et de se tenir prête dès que le premier tour de manivelle serait lancé.
Le tournage débuta le 8 septembre 1939. Sept jours avant, le 1 er septembre, les chars allemands avaient franchi la frontière polonaise ; le 3, la France et la Grande-Bretagne déclaraient la guerre à l’Allemagne. Or, comme le signala Hitchcock bien plus tard : « Rebecca est un film britannique, complètement britannique ; l’histoire est anglaise, les acteurs aussi, et le metteur en scène également. » La situation internationale affecta le tournage, sur lequel travaillait une majorité d’Anglais. À tel point que, fin septembre, le réalisateur avait accumulé un retard alarmant.
Hitchcock, pourtant, prit soin de ne filmer chaque plan que sous l’angle qui servirait au montage, voulant éviter les prises alternatives. Le réalisateur, pour lequel un film était terminé quand son scénario était prêt, tant chaque élément du tournage y était soigneusement préparé, pouvait se le permettre. Cette technique présentait deux avantages non négligeables. Le tournage en était écourté et l’emprise du producteur sur le film au moment du montage s’en trouvait considérablement amoindrie. Hitchcock souhaitait garder le contrôle de son film et éviter au maximum que Selznick puisse y mettre son grain de sel.
Le tournage prit fin le 20 novembre 1939. Quelques prises supplémentaires furent réalisées en décembre. Le 28 mars 1940, Rebecca sortait sur les écrans américains. On savait, aux Etats-Unis, accueillir les nouveaux venus : Rebecca fut nominé pour 13 oscars ! Hitchcock pourtant ne fut pas primé lui-même. Deux oscars furent attribués à son œuvre : celui du meilleur film et celui de la meilleure photographie en noir et blanc. Comme le rappellera le réalisateur, cette année-là l’oscar de la meilleure mise en scène revint à John Ford pour The Grapes of Wrath (Les Raisins de la colère). Et Hitchcock de préciser : «. L’oscar [du meilleur film] est allé à Selznick. Je n’ai jamais reçu d’oscar. » C’était vrai en 1940, cela le restera jusqu’à la mort du réalisateur, en 1981.
Un conte de fées
Au réalisateur qui remarquait que, finalement, Rebecca n’était « pas un Hitchcock », François Truffaut répondait très justement : « Je crois que d’avoir à tourner ce film a été bon pour vous, comme l’aurait été un stimulant. Au départ, Rebecca était une histoire loin de vous, ce n’était pas un thriller ; il n’y avait pas de suspense, c’était une histoire psychologique. Vous avez été contraint d’introduire vous-même le suspense dans un pur conflit de personnages, et il me semble que cela vous a permis d’enrichir vos films suivants, et de la nourrir de tout un matériel psychologique qui, dans Rebecca, vous avait été imposé par le roman. » La remarque s’avère pertinente. En effet en s’emparant du roman de Daphné Du Maurier, Hitchcock s’obligeait à transposer son art du suspense dans un univers qui, à l’époque, ne lui était pas familier. Il transforma ainsi un drame psychologique en une œuvre à suspense remarquablement mise en scène. Le roman ne fut pas le seul bénéficiaire de ce tour de force. Hitchcock lui-même tira profit par la suite de l’expérience. Sans Rebecca, pas de Shadow of a doubt (L’Ombre d’un doute), pas de Birds (Les Oiseaux) ni de Psycho (Psychose), autant de films où le réalisateur nous plonge dans un thriller plus psychologique que policier. Avec Rebecca, Hitchcock faisait de l’élément psychologique un des moteurs centraux de son procédé narratif.
Le film est construit comme un conte de fées. Ou plutôt, comme la suite d’un conte de fées, puisque l’histoire de Rebecca ne démarre qu’après le mariage du prince et de la bergère, de Maxim et de sa nouvelle femme. « l’héroïne, c’est Cendrillon », dira Hitchcock. Une jeune fille tellement anonyme qu’elle n’a pas de nom : jamais avant son mariage il ne sera prononcé et une fois mariée, elle sera toujours désignée comme «Mrs de Winter», sans que son prénom ne soit dévoilé. Cette absence de patronyme renforçait, par contraste, le rôle de la mauvaise fée : Rebecca, qui hante la vaste demeure de Manderley. Paradoxalement, la présence de Rebecca est d’autant plus forte qu’elle est toujours absente. Pas une seule photo de la défunte ne vient donner corps à son personnage (et donc l’humaniser, en amoindrissant son aspect fantastique et diabolique).
La mauvaise sœur de Cendrillon, c’est Mrs Danvers, puissante figure diabolique comme les aime Hitchcock, qui annonce l’oncle Charlie de Shadow of a doubt ou Bruno Anthony de Strangers on a Train (L’Inconnu du Nord-Express). Comme ce dernier, Mrs Danvers a le don d’apparaître là où on l’attend le moins. Hitchcock précisa : « Mrs Danvers ne marchait presque pas, on ne la voyait jamais se déplacer. Par exemple, si elle entrait dans la chambre où était l’héroïne, la fille entendait un bruit et Mrs Danvers se trouvait là, toujours là, debout, sans bouger. C’était un moyen de montrer cela du point de vue de l’héroïne : elle ne savait jamais où était Mrs Danvers et c’était plus terrifiant ainsi ; voir marcher Mrs Danvers l’aurait humanisée. »
Si Rebecca est bien un conte de fées, il est également un conte diabolique, thème fortement hitchcockien. C’est pourquoi ce film magistral, qu’Hitchcock signa en arrivant aux Etats-Unis, est un maillon essentiel pour appréhender l’œuvre américaine du réalisateur.
L’histoire
Un rêve – Une jeune femme, en voix-off, nous promène en rêve dans le domaine de Manderley, une vieille demeure en ruines. Nous sommes ensuite transportés à Monte-Carlo. Un homme s’apprête à sauter du haut d’une falaise. Il est interrompu par une jeune femme. À l’hôtel, Mrs Van Hopper, pour qui elle travaille, lui apprend qu’il s’agit de Maxim de Winter, propriétaire de Manderley, veuf inconsolable.
Monte-Carlo – La jeune femme, dont on ignore toujours le nom, rencontre Maxim de Winter au restaurant de l’hôtel où elle déjeune seule, car Mrs Van Hopper est malade. Il l’invite à sa table et apprend qu’elle s’est mise au service de Mrs Van Hopper, comme dame de compagnie, après la mort de son père. Les rencontres se multiplient. La jeune femme est manifestement amoureuse, lui reste secret et, parfois, irascible.
Demande en mariage – Mrs Van Hopper apprend que sa fille va se marier, et qu’elle doit retourner à New York immédiatement. Les préparatifs de départ s’accélèrent, pendant que la jeune femme tente de prévenir Maxim. Le suspense augmente jusqu’au moment où Mrs Van Hopper s’installe dans la voiture qui doit les conduire à la gare. Finalement, la jeune femme parvient à prévenir Maxim de Winter in extremis. Maxim propose alors de l’épouser.
Mariage éclair – Le mariage a lieu rapidement, sur la Côte d’Azur. Maxim et la nouvelle Mrs de Winter rejoignent ensuite Manderley. L’accueil impressionnant réservé au couple par le personnel nombreux de la maison intimide la jeune mariée, qui a du mal à s’imposer comme la nouvelle maîtresse de maison, notamment face à Mrs Danvers, la gouvernante qui semble régner en maîtresse sur la demeure.
Visite familiale – La sœur de Maxim et son mari rendent visite aux de Winter. La mariée s’aperçoit qu’on la prend pour une arriviste. Elle est surtout troublée par les allusions à l’ancienne femme de Maxim, Rebecca, qui irritent son mari sans qu’elle en connaisse la vraie raison. Lors d’une promenade aux environs de la riche demeure, elle découvre une maisonnette sur la plage. Malgré sa demande, Maxim refuse de s’y rendre…
Mariage heureux… – Mrs de Winter tente d’en savoir plus sur Rebecca auprès de Frank, le comptable de Maxim, qui se montre gentil à son égard. Elle compte sur une robe venue de Londres pour tenter de rivaliser avec l’ancienne femme de son mari, lequel s’en étonne. Chacune des tentatives de Mrs de Winter pour se rapprocher de Maxim s’avère malhabile et provoque l’éloignement de son mari, repoussé vers ses souvenirs et un passé qu’elle ignore.
La chambre hantée – En l’absence de Maxim, un cousin de Rebecca, Favell, vient discrètement à Manderley pour y voir Mrs Danvers. Il rencontre Mrs de Winter, qui se rend ensuite dans la chambre de Rebecca, inhabitée mais soigneusement entretenue par Mrs Danvers. Les deux femmes s’y retrouvent. Mrs de Winter est effrayée par le fanatisme de Mrs Danvers pour Rebecca. Elle se reprend et demande à Maxim d’organiser un bal à Manderley.
Le bal costumé – Alors que les premiers invités du bal arrivent. Mrs de Winter se présente dans une robe inspirée d’un portrait de famille des de Winter, conseillée par Mrs Danvers. À sa vue. Maxim éclate. Elle comprend que la gouvernante lui a propose ce costume parce que Rebecca l’avait porté et elle tente de s’expliquer avec elle. Mrs Danvers, jouant avec ses nerfs, l’incite au suicide. Une fusée de détresse jaillissant dans le ciel met fin à la scène.
Naufrage – La fusée annonçait un naufrage. Tous les invités se précipitent dehors et se portent au secours des naufragés. Frank apprend à Mrs de Winter qu’un plongeur visitant l’épave a retrouvé le bateau sur lequel Rebecca s’était noyée. La jeune femme rejoint son mari. Maxim lui apprend qu’on a également retrouvé le corps de Rebecca à l’intérieur de l’épave. Il l’y avait mis lui-même, avant d’identifier sciemment un autre corps comme étant celui de sa femme décédée.
Amour ou haine – Maxim raconte sa vie avec Rebecca : elle le trompait, il la détestait et, lors d’une dispute où elle affirmait être enceinte d’un autre, il l’a tuée accidentellement avant de la transporter sur un bateau qu’il a ensuite coulé. Mrs de Winter découvre que c’est le souvenir de cette mort qui hante son mari.
Nouvelle enquête – Maxim se rend à la morgue pour identifier le corps trouvé dans l’épave. Il s’agit bien de Rebecca. Une nouvelle enquête est donc ouverte, menée par le Colonel Julyan. Le policier affirme à Maxim qu’il a pu se tromper lors de la première identification et que l’enquête est une simple formalité.
Au tribunal – Les témoins défilent devant les juges pour déterminer la cause de la mort. Le constructeur du bateau affirme que le navire a été sabordé. Quand vient son tour, Maxim se montre tendu et répond rudement aux questions. La nouvelle Mrs de Winter s’évanouit, ce qui interrompt l’interrogatoire.
Chantage – Favell retrouve Maxim et sa femme dans leur voiture. Il affirme posséder une lettre de Rebecca dont la teneur écarte toute possibilité qu’elle se soit suicidée. Il menace à demi-mot Maxim de l’accuser du meurtre de sa femme. Maxim fait appeler le Colonel Julyan.
Le mobile du crime – Devant Julyan et les de Winter. Favll accuse Maxim : Rebecca était enceinte de lui. Maxim l’a tuée. Mrs Danvers est appelée pour livrer le nom du médecin londonien de Rebecca qui selon Favell confirmera ses dires. Apprenant que Rebecca a peut-être été tuée. la gouvernante donne le nom.
Erreur de diagnostic – Chez le médecin, l’équipe découvre que Rebecca le consultait sous le nom de… Danvers ! Retournement de situation : le médecin révèle qu’elle était atteinte d’un grave cancer. L’hypothèse du suicide s’impose. Favell prévient par téléphone Mrs Danvers de la maladie de Rebecca.
La fin de Manderley – Sur la route qui le ramène avec Frank à Manderley. Maxim entrevoit une lueur étrange. Manderley est en flammes. Mrs Danvers a mis le feu à la demeure. Tous ses occupants sont sortis. Elle seule reste à l’intérieur et périt dans les flammes qu’elle a provoquées.
LES FILMS D’HITCHCOCK SUR MON CINÉMA À MOI
THE LODGER (Les Cheveux d’or) 1927
BLACKMAIL (Chantage) 1929
THE 39 STEPS (Les 39 marches) 1935
SABOTAGE (Agent secret) 1936
YOUNG AND INNOCENT (Jeune et innocent) 1937
THE LADY VANISHES (Une femme disparaît) 1938
JAMAICA INN (La Taverne de la Jamaïque) 1939
REBECCA 1940
SUSPICION (Soupçons) 1941
SABOTEUR (Cinquième colonne) 1942
SHADOW OF A DOUBT (L’ombre d’un doute) 1943
LIFEBOAT 1944
SPELLBOUND (La Maison du docteur Edwardes) 1945
NOTORIOUS (Les Enchaînés) 1946
THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) 1947
ROPE (La Corde) 1948
STAGE FRIGHT (Le Grand Alibi) 1950
STRANGERS ON A TRAIN (L’Inconnu du Nord-Express) 1951
I CONFESS (La Loi du silence) 1953
DIAL M FOR MURDER (Le crime était presque parfait) 1954
REAR WINDOW (Fenêtre sur cour) 1954
TO CATCH A THIEF (La Main au collet) 1955
THE TROUBLE WITH HARRY (Mais qui a tué Harry ?) 1955
THE MAN WHO KNEW TOO MUCH (L’Homme qui en savait trop) 1956
VERTIGO (Sueurs froides) 1958
NORTH BY NORTHWEST (La Mort aux trousses) 1959
TORN CURTAIN (Le Rideau déchiré) 1966
Un anglais bien tranquille (période 1899-1929)
Alfred Hitchcock est né en Angleterre, le 13 août 1899, au sein d’une famille de catholiques. Son père était un riche marchand de volailles. Il aimait le théâtre, mais se voulait rigoureux en matière de discipline et de religion. L’enfance heureuse d’Alfred fut marquée par un incident qu’il n’oubliera jamais. Lire la suite…
Sur la piste du crime (période 1929-1939)
La première expérience parlante d’Hitchcock, ce sera Blackmail (Chantage, 1929). Aujourd’hui, cette œuvre conserve une authentique modernité. L’auteur y installe des personnages et des situations qui alimenteront ses films postérieurs : la femme coupable, le policier amoureux de la femme qu’il doit arrêter, l’union terrible par un secret encore plus terrible, l’itinéraire vécu par un couple et la traversée des apparences.
Hollywood et la guerre (période 1940 – 1944)
A la veille de la guerre, l’industrie cinématographique américaine domine le marché mondial. De nombreux cinéastes européens ont raillé Hollywood. la domination nazie accélérera cette migration, mais ce cosmopolitisme convient au public national. Ce peuple d’émigrants aime le cinéma. les images satisfont ses fantasmes et bercent ses espoirs. Il se retrouve culturellement devant des produits conçus par des réalisateurs européens.
Expérimentations (période 1945-1954)
Rentré aux U.S.A. après avoir réaliséBon voyageetAventure malgache(courts métrages à la gloire de la résistance française réalisés en Angleterre), Hitchcock tourne une production de Selznick :Spellbound(La Maison du docteur Edwards). Cette fois, la chasse à l’homme et la formation d’un couple s’inscrivent dans une structure plus complexe. La psychanalyse règne sur l’œuvre.
Le temps de la perfection (période 1954 -1966)
En 1954, Hitchcock entre à la Paramount. Il y restera de longues années et en deviendra l’une des plus fortes valeurs commerciales. Il commence par l’adaptation d’une nouvelle de Corneil Woolrich (William Irish) : Rear window (Fenêtre sur cour). C’est l’histoire d’un reporter photographe qui a la jambe dans le plâtre. Il passe son temps à observer ses voisins. de l’autre côté de la cour.
Les dernières œuvres (période 1966 – 1976)
Au cours de la période 1966-1976, Alfred Hitchcock ne tournera que quatre films. Deux se rattacheront au cycle des œuvres d’espionnage. Les autres exploiteront la veine du thriller. En 1966, Torn curtain (le Rideau déchiré) devait choquer les critiques de gauche. Ils accusèrent le film d’être une œuvre anticommuniste et suggérèrent que son auteur était en train de devenir gâteux.
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Catégories:Le Film étranger
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